Tour de Tigne

Petite surprise, en ouvrant nos volets ce matin, là, nous découvrons que la neige est tombée pendant la nuit ! Mais ce n’est qu’un petite pellicule et la météo nous a prévu pour l’après-midi un grand beau temps.

De plus la randonnée de ce jour, suite à un changement de programme de dernière minute pour des raisons de commodité pratique, ne fait que 7 km pour moins de 400 mètres de dénivelé. Nous sommes ainsi 15 à partir en covoiturage pour nous rendre à Volonne au charme médiéval, rive gauche de la Durance, après avoir franchi le nouveau pont à haubans inauguré en 2006.

Une fois les véhicules garés tout près de la mairie, nous traversons plein Est le vieux village pour arriver au pied des deux tours dressées sur l’éperon dominant les maisons et qui sont la marque de cette localité : la tour de gué (13e siècle) et la tour de l’horloge (16e siècle).

Le chemin balisé en jaune démarre à gauche des tours et monte sûrement mais régulièrement à travers la forêt de pins. Soleil et ombrage alternent. Nous passons devant un abri sous roche, puis nous voilà assez rapidement au pied du sommet de Tigne, où nous observons la traditionnelle « pause banane ». Une borne IGN en granit nous indique l’altitude exacte, 749 mètres, de ce lieu propice à une photo de groupe. La pente devient plus raide, plus rocailleuse, mais le sommet apparaît tout proche au-dessus d’un bosquet de cèdres et nous décidons de nous y rendre plutôt que de continuer en contrebas sur le chemin balisé. Parvenus au sommet, à 794 mètres d’altitude, le paysage s’ouvre en grand de tous côtés ! Le confluent Durance-Bléone, les Pénitents des Mées, la montagne de Lure, Sisteron, les Monges, sont à nos pieds sous un beau soleil.

Il faut un peu tâtonner entre les genêts pour trouver un vague sentier qui redescende Sud-Est pour rejoindre le chemin balisé qui nous mène au lieu-dit Coques, une ferme qui propose de la viande d’agneau. Là, le tracé jaune emprunte plein Sud un large chemin descendant protégé par une clôture. Nous longeons des pâturages et des champs sur la gauche et le ravin de la Combe à droite, tout en cherchant un coin pour pique-niquer. Nous le trouvons sous forme de rochers à peu près plats en bordure de piste, à la fois au soleil et à l’ombre.

Nous repartons bientôt sur cet agréable chemin qui mène doucement au lieu-dit La Calade où l’on retrouve le goudron. Nous traversons le village et ses rues moyenâgeuses. Une fresque murale (récente) au lavoir, rappelle que Napoléon de retour de l’île d’Elbe, et après avoir dormi au château de Malijai, est passé par là le 5 mars 1815. Il se serait restauré d’un canard aux olives avant d’entrer à Sisteron.

Arrivée aux voitures, nous déposons nos sacs et entrons dans le château classé du 17e siècle, doté d’un quadruple rang de génoises, qui abrite la mairie et des logements. Il y a là en visite libre, un bel escalier qui présente un décor exceptionnel de gypseries (feuillages, scènes allégoriques, angelots…).

Après cette journée nature, nous poursuivons notre quête culturelle en nous rendant en voiture un peu au Nord du village, au cimetière que nous traversons pour aller visiter les restes de l’église Saint-Martin datée du 11e siècle. Elle dénote par son caractère monumental, la diversité des pierres utilisées et son plan basilical, la nef comportant cinq travées délimités par de hauts piliers et deux bas-côtés. Elle a subi des destructions pendant les guerres de religion et un incendie au 19e siècle. Son classement en 1971 a permis sa sauvegarde, le toit a été refait à neuf récemment semble-t-il.

Les bistrots de Volonne étant ou fermés ou trop exigus pour notre groupe, nous filons boire le verre de l’amitié à la cafétéria de la zone commerciale de Peipin.

 

 

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